L’homme moderne se doit d’être romantique … ou pas ?
Ça dépend. Ce n’est pas réellement une histoire de romantisme. Si vous entendez par romantique : quelqu’un bourré d’attentions niaises et… niaises. Alors, non. Les femmes n’aiment pas vraiment ça. Quoiqu’il y en a certaines… Enfin, peu importe, je ne fais pas parti de celles-là et si c’est la majorité, alors mon pauvre Hurluberlu, il est un peu mal loti.
C’est vrai qu’hier soir, il a fait preuve d’un romantisme (légèrement) exacerbé, limite dépassé. Bon, frôlant le ridicule, clairement. Mais, je lui en veux pas, il voulait bien faire. Alors, je ne vais pas vous mentir, on a tendance à être assez (très) exigeante voire carrément idéaliste. Du coup, quand vous nous appelez de votre voix douce et suave, on se monte tout un scénario. « Peut-être qu’il m’a préparé le dîner, avec un bon dessert, et qu’il m’a offert de la lingerie ou la dernière saison de Breaking Bad. Le tout, pour finir une nuit torride… »
Alors quand Hurluberlu m’a appelée hier soir, avec cette fameuse voix, c’est exactement ce que je me suis dit. J’ai du coup filé chez lui, impatiente de voir le résultat. Eh bah… J’ai pas été déçue. Alors, autant vous pouvez être crade, désorganisé, insolent limite nonchalant, autant on se retrouve dans des situations que j’appelle inattendues voire extrêmes. C’est vrai que je ne devrais pas me plaindre. J’ai ouvert la porte… Je suis sûre que vous savez exactement ce que je vais décrire maintenant. Il y avait des bougies partout, des pétales de rose qui jonchaient le sol, une musique sensuelle (oui, Barry White, vous avez deviné), et… pas d’Hurluberlu en vue. J’ai suivi le chemin, qui menait jusqu’à…la chambre. Ça a le mérite d’être clair, j’ai trouvé qu’il avait du culot. Mais, au final, ce n’était qu’une feinte, pour m’impressionner vous voyez. Du genre, « tu vois, je te conduis jusqu’à la chambre, tu penses que je pense qu’au sexe, mais c’est pas vrai ! ». Et si moi, ça m’avait arrangé ? Bref, on a finalement commencé par un verre de champagne, puis l’entrée, puis…bla, bla, bla. C’était mignon. C’est une insulte, soyez au courant.
Alors, j’ai tenté de dire gentiment à Hurluberlu que je n’avais pas besoin qu’il me fredonne des chansons d’amour sous ma fenêtre les soirs de pluie, ni qu’il ne me promette des balades à cheval en bord de mer… (Voyez ici un message subtil. En fait, on en rêve). Mais rassurez-vous on ne vous demandera jamais pour autant de nous offrir le Taj Mahal émergeant d’une eau miroitante, comme dans la pub Shalimar de Guerlain.
Sur cette bonne dose d’incompréhension féminine et c’est ici l’unique chose que vous devez comprendre, je file chez Hurluberlu.
Bien à vous,