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L’enfer de l’organisation de soirée – M comme Marcel

Crédit Photo: Brodinski
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Une soirée est un peu comme un match de foot, on est toujours content d’y participer, mais toujours saoulé de l’organiser.

Je vois déjà les petits malins me dire qu’il y a plus de chance de finir saoul, au sens littéral du terme,  lors d’une soirée que lors d’un match de foot, mais là n’est pas la question.

La vraie question, c’est pourquoi, passé les vingt-quatre berges, l’organisation de soirée devient aussi compliquée que la question de la gestion de la région de la Crimée durant la crise Ukrainienne ?

Dernièrement, j’ai voulu organiser l’anniversaire « surprise » de mon pote Vadim. À la base, c’était sa copine qui devait l’organiser, mais ils sont séparés pour une sombre histoire de différence d’emploi du temps. Le coup classique de la meuf qui acquière une situation professionnelle plus vite que son mec, et qui pète un câble, car Vadim passait  plus de temps à écouter du son sur Souncloud pour ses mixs qu’à chercher du boulot. Je pourrais vous raconter toute l’histoire, mais l’important de la chose, c’est qu’en bon pote que je suis, j’ai récupéré l’organisation de la soirée. Explication de texte d’une immense réjouissance (et je pèse mes mots)

Organiser des soirées : l’enfer des emplois du temps

Dire qu’il y a une époque pas si lointaine, où il suffisait à ma bande de potes d’un pack de Belle Braceuse  et d’un peu d’imagination pour refaire le monde jusqu’à quatre ou cinq heures du matin, sans même qu’il faille passer  un coup de téléphone. Là, j’ai dû créer un  événement sur Facebook, envoyer des mails,  sonder les convives, choisir des dates potentielles, puis les recouper, et lorsqu’enfin j’avais pensé avoir trouvé une date qui convienne à tout le monde, la moitié a décliné l’invitation pour d’obscures raisons.

C’est ainsi que j’ai pris conscience que ma bande de potes avait un emploi du temps aussi chargé que celui du pape François, de Vladimir Poutine et Barack Obama, réunis.

J’ai d’ailleurs eu un doute affreux qui m’a envahi l’espace de quelques jours, en me demandant, si ça avait été mon mariage, l’énorme enfer que je me serais pris.

C’est d’ailleurs pour ça qu’on envoie des faireparts pour les mariages six mois à l’avance, sinon il n’y aurait que des retraités d’âge avancé.

L’important dans l’histoire, ce n’est pas la quantité, mais bien la qualité, comme toujours. Étant donné que la plupart de la garde rapprochée de Vadim avait répondu présent à l’appel du Gondor, on était assez pour pouvoir festoyer dignement. On avait une date, mais tout le reste était à faire.

Organiser des soirées : boite aux lettres cassées et voisins relous

Dire qu’il y a une époque pas si lointaine (décidément ce billet est nostalgique), où on pouvait s’entasser à soixante dans mon studio et y danser jusqu’au bout de la nuit sans que mes voisins sourcillent d’un poil (j’étais en résidence universitaire). L’insouciance de la jeunesse, les PV de tapages nocturnes  que j’avais reçus étaient encadrés en guise de trophée dans les toilettes. Impossible de faire ça chez moi, depuis que la plainte pour tapage nocturne déposée à mon encontre par ma charmante voisine.  

Du coup, je suis  obligé se rabattre sur un lieu tiers. Deux solutions s’offraient  à moi, soit aller au  My Little Pub, un bar chaleureux de la presqu’île Lyonnaise, dont je connaissais très bien le tenancier. Soit tenter 1001salles, un site annuaire de salles, dont on m’avait parlé. C’était une solution de « daron », mais ça faisait rudement plaisir d’avoir accès à des dizaines de milliers de lieux, répartis sur toute la France (et pour les plus gourmands) en Suisse, en Belgique et au Maroc. C’est comme ça que j’ai décoté un petit mas provençal dans le sud de la France, avec comme seul voisin, des champs de lavande et d’olivier, l’idéal pour se mettre la compilation de Tragédie à fond toute la soirée.

Organiser des soirées : Petit four, triathlon  et couche-tôt

Une fois l’événement planifié et le lieu réservé, il faut préparer l’événement. Comme on n’est pas des animaux, on s’est tapé une mission gastronomie. On a donc beurré les tartines, et on a poussé le vice jusqu’à fourrer des olives d’amendes. (Soit disant que si on les achetait toutes faites, ça allait avoir un goût industriel. )

Bref, on s’est sacrément démené pour ce bon vieux Vadim. Finalement, le week-end d’anniversaire  est arrivé,  la soirée commence, d’abord le plaisir de se retrouver, de se raconter nos vies diverses et variées, la joie des potes en CDI à 70 K annuels, lorsque toi, tu peines déjà à être payé le SMIC, sans compter ceux qui se la craquent sur leur situation Londonienne.  Bref, soirée de retrouvailles classique.

Ce que je ne savais pas, c’est que derrière,  la surprise de Vadim, d’autres petits malins avaient eu l’idée de tous nous inscrire à un triathlon le lendemain matin. Résultat des courses,  les trois quarts des convives sont allés se coucher à 00h 30 et j’ai passé le samedi matin le plus douloureux de ma vie, j’ai même failli me noyer (mais c’est une autre histoire).

Je ne suis pas là pour me plaindre de la pantouflarisation de ma bande de potes qui est due à ce que les économistes appellent « l’entré dans la vie active ». Mais c’est  tout de même très rageant, quand vos amis de toujours vous disent  qu’ils vont se coucher, alors qu’il y quelques années encore, ils ne portaient pas de montres, car ils se considéraient « être les aiguilles ».

J’en perds ma boussole moi …


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