Coups de Coeur

Art – les expositions les plus attendues de 2014

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Si la première de vos résolutions pour 2014 était d’aller au musée plus souvent, il vous faudrait un petit guide pour vous y retrouver.  Voilà donc une sélection non exhaustive et totalement subjective des meilleures expositions de 2014. De Marcel Duchamp à Jeff Koons, en passant par David Lynch ou Cartier-Bresson. Tour d’horizon des expositions les plus attendues pour 2014.

2013 fut une spectaculaire année culturelle, 2014 fera-t-elle encore mieux ?


David Lynch – la Maison Européenne de la Photographie – du 15 janvier au 16 mars
David Lynch
Cinéaste de renom, David Lynch est aussi artiste plasticien, designer et musicien. Pour la Maison Européenne de la Photographie, qui lui a donné carte blanche, il a imaginé « Small Stories ».
De petites histoires, autour d’une quarantaine de ses photographies en noir et blanc, créées spécialement pour l’exposition. Des images oniriques, troublantes, habitées… dans lesquelles le visiteur retrouve les motifs récurrents de l’univers de David Lynch.


Marcel Duchamp – Centre Pompidou – du 24 septembre 2014 au 15 janvier 2015

marcel duchamp
À travers une centaine d’oeuvres, le Centre Pompidou consacre une exposition monographique exceptionnelle à l’oeuvre pictural de Marcel Duchamp, au centre duquel sa peinture et les dessins qui l’ont mené à la réalisation du Grand Verre, « La mariée mise à nu par ses célibataires, même », de 1910 à 1923.
Approche inédite, volontairement paradoxale, l’exposition entend montrer les tableaux de celui qui, selon la doxa moderniste, a tué la peinture. Marcel Duchamp, « anartiste » iconoclaste à partir des années 1920, a pourtant consciencieusement regroupé ses peintures antérieures entre les mains d’un petit cercle de collectionneurs, les a répliquées dans sa Boîte-en-Valise, afin de placer, pour la postérité, son grand oeuvre – le Grand Verre – dans la cohérence d’une genèse lente et complexe.
Peu connues en Europe, ses peintures sont ainsi exceptionnellement réunies, entourées des sources de Duchamp.


Monumenta – Grand Palais – du 10 mai au 22 juin (finalement annulé)

En 2010, c'était le textile usagé de Charles Boltanski qui avait investie le Grand Palais
En 2010, c’était le textile usagé de Charles Boltanski qui avait investie le Grand Palais

Confrontation artistique sans équivalent dans le monde, Monumenta invite chaque année un artiste contemporain de renommée internationale à investir les 13 500 m2 de la Nef du Grand Palais avec une oeuvre spécialement conçue pour l’occasion. En 2013, les artistes russes Ilya et Emilia Kabakov imaginent une installation spectaculaire et mystérieuse : à travers une cité utopique, ils proposent aux visiteurs, sous la verrière monumentale, un parcours initiatique et une réflexion sur la condition humaine.


 Jeff Koons – Centre Pompidou – du 26 novembre 2014 au 27 avril 2015

Une oeuvre de Koons sur le toit du MOMA à New-York
Une oeuvre de Koons sur le toit du MOMA à New-York

Le Centre Pompidou présente la première rétrospective majeure consacrée, en Europe, à l’oeuvre de Jeff Koons prenant pour la première fois la mesure complète de l’oeuvre de l’artiste américain, de 1979 à nos jours.
Sculptures et peintures, venues du monde entier, composent cette rétrospective dont le parcours chronologique met en évidence les différents cycles du travail de l’artiste, depuis les premières oeuvres conçues dans une veine héritée du Pop art, aux oeuvres actuelles dialoguant avec l’histoire de l’art.
Jeff Koons est devenu l’un des artistes contemporains les plus importants tout en demeurant parmi les plus controversés. Depuis 35 ans, il explore de nouvelles approches du « readymade » et de l’appropriation, jouant de la lisière entre culture des élites et culture de masse, poussant les limites de la fabrication industrielle et changeant le rapport des artistes au culte de la célébrité comme aux règles du marché.


Garry Winogrand – salle du jeu de Paume – du 14 octobre 2014 au 25 janvier 2015
garry winogrand
Le Jeu de Paume présente la première rétrospective, depuis vingt-cinq ans, du grand photographe américain Garry Winogrand (1928-1984).
Chroniqueur célèbre de l’Amérique de l’après-guerre, Winogrand est encore mal connu, tant il a laissé de travail à accomplir dans l’archivage, le développement et le tirage de ses photographies. Il est cependant sans conteste l’un des maîtres de la photographie de rues américaines, au même titre qu’Evans, Frank, Friedlander ou Klein. Près de la moitié des photographies de cette exposition sont totalement inédites.
Célèbre pour ses photographies de New York et de la vie aux états-unis depuis les années 1950 jusqu’au début de la décennie 1980, Winogrand cherche à savoir « à quoi ressemblent les choses quand elles sont photographiées « .


Jérôme Zonder – Le lieu unique – du 7 mars au 11 mai
Jérôme Zonder
Jérôme Zonder privilégie dans ses dessins la mine de plomb et le grand format. D’un œil critique, il a observé les multiples potentialités du médium, ses techniques existantes comme son imagerie. En téléscopant des styles et des modes de représentation extrêmement variés, ses compositions veulent rendre compte de différentes échelles de sensations.
Pour cette exposition, il a choisi la figure de l’enfant, habituellement teintée d’innocence, pour évoquer la cruauté et la violence du monde (meurtre, torture, cruauté, sexe). Ses dessins ont la capacité d’embarquer le spectateur dans des fictions qui ont tout l’air de la réalité. En télescopant plusieurs styles, du plus populaire au plus sophistiqué, ils réussissent à interroger notre rapport aux différents modes de l’image.


Lucio Fontana – musée d’Art moderne de la ville de Paris – du 25 avril au 24 avril 

Lucio Fontana
Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris présente l’une des plus importantes rétrospectives de Lucio Fontana (1899-1968). Considéré comme un des grands visionnaires du vingtième siècle, son œuvre a marqué plusieurs générations d’artistes, d’Yves Klein à aujourd’hui. Pour la première fois en France depuis 1987, plus de 200 sculptures, toiles, céramiques et environnements permettent d’offrir une vision globale de son parcours atypique et de ses changements de styles.
Le parcours chronologique de l’exposition couvre l’ensemble de sa production, de la fin des années 1920 à sa mort en 1968, à travers tous ses grands cycles : sculptures primitives et abstraites, dessins, céramiques polychromes, œuvres spatialistes, toiles perforées, œuvres informelles, environnements, Tagli (Fentes), Natura, Fine di Dio, Venezia, Metalli, Teatrini, etc, oscillant entre geste conceptuel épuré et profusion de matières et de couleurs jouant avec le décoratif.


Henri Cartier-Bresson – Centre Pompidou – du 12 février au 9 juin

henri-cartier-bresson
Dix ans après la disparition de l’artiste, le Centre Pompidou consacre au photographe français Henri Cartier-Bresson, figure emblématique de l’art moderne, la première grande rétrospective présentée en Europe, événement particulièrement attendu dans le monde de la photographie.
En réunissant plus de trois cent cinquante tirages, films, documents et archives, cette exposition inédite propose une relecture des grands événements du XXe siècle à travers le regard de celui que l’on surnomme « l’oeil du siècle » : du Surréalisme à la Guerre froide, en passant par la guerre d’Espagne, la Seconde Guerre Mondiale et la décolonisation.
Si la plupart des chefs-d’oeuvre du photographe sont présentés dans l’exposition, celle-ci se propose également de mettre en lumière des aspects moins connus de son oeuvre : l’engagement politique de Cartier-Bresson, son travail de fond sur quelques-unes des grandes questions de société de la seconde moitié du XXe siècle, mais aussi un regard plus intimiste et sa passion pour la peinture et le dessin.


Vincent Van Gogh – Musée d’Orsay – du 11 mars au 15 juin 

Vincent Van Gogh-Irises-1889
Quelques jours avant l’ouverture d’une rétrospective Van Gogh à Paris en 1947, le galeriste Pierre Loeb suggéra à Antonin Artaud (1896-1948) d’écrire un texte sur le peintre. Prenant le contrepied de la thèse de l’aliénation, Artaud s’attacha à démontrer comment la lucidité supérieure de Van Gogh gênait les consciences ordinaires. En voulant l’empêcher d’émettre « d’insupportables vérités », ceux que sa peinture dérangeait le poussèrent au suicide.

En s’appuyant sur les catégories ou les désignations singulières mises en avant par Artaud dans Van Gogh le suicidé de la société, le parcours de l’exposition se déroule à travers une trentaine de tableaux, un choix de dessins et de lettres de Van Gogh ainsi qu’une sélection d’oeuvres graphiques du poète-dessinateur.


Les impressionnistes – Musée Marmottan Monet – du 13 février au 6 juillet

Monet
Le Musée Marmottan Monet présente une exposition réunissant exclusivement des œuvres en provenance de collections particulières. Cinquante prêteurs se sont associés avec enthousiasme à ce projet et ont accordé des prêts en provenance du monde entier. Cette exposition offre l’opportunité unique au public de découvrir des tableaux pour la plupart jamais vus. Une centaine de chefs-d’œuvre impressionnistes constituent un ensemble d’exception. Quatre-vingt peintures et une vingtaine d’œuvres graphiques par Jean-Baptiste-Camille Corot, Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind, Édouard Manet, Frédéric Bazille, Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Edgar Degas, Camille Pissarro, Alfred Sisley, Gustave Caillebotte, Berthe Morisot, Armand Guillaumin, Paul Cézanne, Mary Cassatt, Eva Gonzalès et Auguste Rodin permettent de retracer une histoire de l’impressionnisme à travers des œuvres inédites.


De Watteau à Fragonard – Musée Jacquemart-André – du 14 mars au 21 juillet 

Antoine Watteau

Le terme poétique de la fête galante désigne un genre pictural nouveau qui éclot au début du XVIIIe siècle, pendant la Régence (1715-1723), autour de la figure emblématique de Jean-Antoine Watteau (1684-1721). Dans le sillage des représentations de fêtes champêtres initiées par les artistes flamands, Watteau et ses suiveurs donnent vie à un univers auquel ils communiquent une tonalité plus subtile et nuancée, comme intemporelle.
Dans des décors à la végétation luxuriante, réels ou imaginaires, ils mettent en scène le sentiment amoureux; danseurs, belles dames ou bergers idéalisés s’adonnent à des divertissements de société ou à des confidences. La poésie et la fantaisie qui se dégagent de ces œuvres s’accompagnent d’une recherche d’élégance et de raffinement propres à l’esprit rococo qui s’épanouit au siècle des Lumières, maniant avec brio les lignes courbes et les couleurs claires. L’exposition propose de redécouvrir l’œuvre précurseur de Watteau, d’une grande créativité, autour de ses plus belles toiles et de ses plus beaux dessins de scènes de plein air. À la suite du maître, Nicolas Lancret (1690-1743) et Jean-Baptiste Pater (1695-1725) s’approprient les codes de la fête galante, qu’ils font évoluer. Ils ancrent ces scènes imaginaires dans la réalité en y reproduisant des lieux, des œuvres d’art ou des détails aisément reconnaissables par leurs contemporains.
Par sa souplesse, la fête galante invite à l’expérimentation et à l’innovation : ce genre va inspirer plusieurs générations de peintres et occuper une place majeure dans l’art français tout au long du XVIIIe siècle. Les artistes les plus créatifs, comme François Boucher (1703-1770) et Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), donneront à leur tour une vision très personnelle des plaisirs de la fête galante initiés par Watteau.


Moi, Auguste empereur de Rome – Le Grand Palais – du 19 mars au 13 juillet 
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Pour commémorer le bimillénaire de sa mort, le Grand Palais fait revivre les grandes heures de l’empereur Auguste et l’effervescence artistique de son règne. L’image de l’empereur est alors omniprésente à Rome et dans les provinces. Une sélection de statues,reliefs sculptés, fresques, pièces de mobilier ou d’argenterie mais aussi la reconstitution d’une villa des pentes du Vésuve ou de tombes découvertes en Gaule révèlent les transformations du cadre de vie des Romains.


Gustave Doré – Musée d’Orsay – du 11 Février au 11 mai
gustave doré
Gustave Doré est sans doute l’un des plus prodigieux artistes du XIXe siècle. A quinze ans à peine, il entame une carrière de caricaturiste puis d’illustrateur professionnel avant d’embrasser tous les domaines de la création : dessin, peinture, aquarelle, gravure, sculpture. L’immense talent de Doré s’investit aussi dans les différents genres, de la satire à l’histoire, livrant tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques…
En tant qu’illustrateur, Doré s’est mesuré aux plus grands textes, faisant de lui un véritable passeur de la culture européenne. Il occupe ainsi une place cruciale dans l’imaginaire contemporain, sans compter son influence certaine sur la bande-dessinée ; autant d’aspects que cette première rétrospective depuis trente ans souhaite explorer.


Robert Mapplethorpe – Le Grand Palais – du 26 mars au 14 juillet
Robert Mapplethorpe
Robert Mapplethorpe est l’un des plus grands maîtres de la photographie d’art. C’est avec un noir et blanc extrêmement stylisé qu’il réalise portraits, nus, et natures mortes. Au-delà de la puissance érotique qui fait la célébrité de l’oeuvre de Mapplethorpe, l’exposition présente la dimension classique du travail de l’artiste et sa recherche de la perfection esthétique, à travers plus de 200 images qui couvrent toute sa carrière du début des années 1970 à sa mort précoce en 1989.

 

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