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Economie – Le « french bashing » est-il vraiment justifié ?

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Le french bashing ou le dénigrement Français

C’est un sport national outre-Manche, depuis quelques mois, que de se moquer des français et surtout de la santé économique du pays.
Sans vraiment savoir pourquoi le pays des droits de l’homme  est devenu la risée des Anglo-Saxon, c’est le « french bashing ». Essuyant les moqueries douteuses  tantôt du  quotidien britannique The Economist  qui taclait la France à coup de Unes sanglantes (« La France dans le déni » publié en mars 2012, et « La bombe à retardement au cœur de l’Europe » en novembre de la même année). Tantôt par des  dossiers incriminants la politique économique du pays publiés par Netweeks au début du mois de janvier et qui sonne aussi bien qu’un plaquage haut lors d’un traditionnel crunch.
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Rajouté à cela, qu’aucun arbitre français n’a été sélectionné pour aller à la Coupe du Monde au  Brésil et que les agences de notation ne font que dégrader la note de la France (notamment Standard & Poor’s qui est passée de AA+ à AA en novembre dernier). On peut légitimement en déduire, que les Anglo-Saxons n’ont pas l’Hexagone en odeur de sainteté en ce moment.

Une politique de taxation maximum

Dans la sinistrose ambiante, la France n’est pas si mal lotie. Certes, elle reste à la traîne derrière l’Allemagne, qui a été portée par son redoutable secteur de l’exportation. Mais la France fait de meilleurs résultats que la plupart des autres pays européens. Et on ne parle pas seulement des pays frappés par la crise de la dette. La croissance française a dépassé celle de piliers de l’UE comme la Finlande et les Pays-Bas.
Cependant le virage adopté par François Hollande depuis  le début son quinquennat fut radicalement socialiste dans une tradition bien française ; qui est de dépenser sans compter et de taxer au maximum. En se complaisant à surtaxer les entreprises et les particuliers pour combler la dette, il n’a obtenu que l’effet inverse.  En effet fin novembre, le couperet est tombé; le produit des recettes fiscales s’établissait à 284 milliards au lieu des 287,5 milliards prévus, il  a donc une moins-value de 3,5 milliards d’euros d’enregistrée.  Paradoxalement le gouvernement a continué de créer de nouveaux postes de fonctionnaire, notamment dans le secteur de l’éducation, ne faisant qu’aggraver un peu plus la charge des dépenses publiques dans un pays qui compte déjà deux fois plus de fonctionnaires que son concurrent direct, l’Allemagne.
Les Anglo-Saxons ont  donc raison d’avoir des inquiétudes, car la politique économique de la France est désastreuse. Alors, on est, pour l’instant, encore loin du prix du litre de lait à 4$ comme l’affirmait la journaliste américaine, mais on est certainement sur la pente de la « déflation programmée« .

De quoi se mêlent-t-ils?

La vrai question n’est pas finalement de savoir s’ ils ont raison ou pas. Mais plus de savoir pourquoi les journalistes Anglo-Saxons  s’immiscent dans la politique économique du pays.
Est-ce que des éditorialistes du Monde vont demander à David Cameron pourquoi il a entrepris une croisade contre la pornographie sur Internet ou vont-ils s’indigner devant l’espionnage à grande échelle du NSA aux Etats-Unis?
La réponse est indéniablement oui, ils le font chaque année.
Les grands quotidiens français ne se ménagent pas envers la population et les moeurs américaines ou certaines politiques menées au Royaume-Unis. Pour s’en convaincre, il y a qu’à voir l’accueil qu’à réserver la presse française à la mort de Margaret Thatcher en avril dernier, c’est à peine si elle en a parlé. Lorsqu’elle a eu la courtoisie de lui consacrer un papier s’était pour l’affubler de tous les maux, à la manière du grand Renaud. Comble de l’arrogance française, François Hollande n’a même pas eu la décence  d’envoyer un ministre le représenter à l’enterrement.
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Deuxième raison de l’intérêt que peut avoir les anglais pour la politique économique français. C’est qu’ils sont directement concernés par la santé du pays. Tous les deux étant membres  actifs de l’Union Européenne, il est normal que les journalistes se posent quelques questions sur la mentalité ambiante qui règne en  Hexagone. La Rose a donc des raisons de piquer au vif le petit Coq, elle est même dans son bon droit.

Les politiciens  français en guise de seul réponse devrait faire profil bas et remobiliser l’économie du pays plutôt que de tenir des propos médisants (l’ambassadeur français à Londres a publié une lettre ouverte au Royaume-Unis pour défendre la France qui a bien faillie dégénérer en incident diplomatique). Comme au Rugby, rien ne sert de parler avec les Anglais, la meilleure des réponses se fait sur le terrain.. 

Vers un renouveau économique qui fera taire la critique?

Mais 2014 pourrait être une année charnière  pour la France qui redorerait son blason, si François Hollande se décidait, comme Mitterrand avant lui, d’opérer un virage économique de sociaux démocrate, c’est  à dire moins d’interventionnisme étatique pour privilégier le marché. Lors de ses vœux, le président a prophétisé que 2014 serait « une année des décisions fortes ». Il a dénoncé une fiscalité « trop lourde », mise en garde contre « les excès et les abus » qui plombent la sécurité sociale, proposé aux entreprises un « pacte de responsabilité » : une baisse des charges et du coût du travail en échange de créations d’emplois. En s’éloignant de la vieille gauche orthodoxe, il pourrait remettre le pays sur les railles comme on su le faire certains de ces anciens collègues notamment Tony Blair au Royaume-Uni et Gerhard Schröder en Allemagne, mais en est-il vraiment capable, là, est toute la question.

(photo : The Economist)
(Photo : The Economist)

 

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