Si de nos jours, certains vêtements ou d’autres accessoires, sont des objets de mode (voir ici notre rubrique) à part entière, ce ne fut pas toujours le cas. Autrefois, bon nombre d’entre eux étaient essentiellement utilisés pour le travail ou pour se faciliter la vie, mais au 21e siècle, ils nous servent uniquement à nous embellir pour être plus séduisant, ou pour coller au mieux à notre style. Voici l’histoire de quelques vêtements devenus incontournables dans la mode d’aujourd’hui.
Le jean
C’est probablement le vêtement le plus porté au monde, que l’on soit un homme ou une femme, un ado ou un retraité, on possède tous au moins un jean.
Le premier jean voit le jour aux États-Unis en 1850, c’est alors un simple bleu de travail utilisé par les mineurs, ou les fermiers américains. Il est très prisé, car résistant, et il s’adapte ainsi à la perfection aux conditions de travail les plus rudes. Il faudra attendre prés d’un siècle pour que le jean soit adopté comme un objet de mode, il devient ainsi dans les années 50 un vêtement symbolisant la jeunesse et la rébellion. Dans les années 60 et 70, les hippies en font leur pantalon favori, il est alors souvent moulant au niveau des fesses, et à pattes d’éléphant. Il est également très personnalisé, brodé , ou perlé, et devient en quelques années un objet culte auquel les gens s’attachent pour de bon.
À partir des années 80, le jean fait son apparition dans les maisons de haute couture, et aujourd’hui, on le trouve pour tous les styles, du rockeur à l’amoureux de musique électronique, et dans toutes les classes sociétales, de l’ouvrier au patron de multinationale. Vous trouverez forcément un modèle qui vous plaira en cliquant sur le site de C & A
Les lunettes
Aristote parlait déjà du pouvoir agrandissant de certaines pierres transparentes il y a plus de 2000 ans, mais on ne sait finalement pas quand les premières lunettes ont vu le jour. On retrouve une première trace en Italie, sans pour autant connaître le nom d’un inventeur. Elles ne servent au départ, absolument pas à se donner un style ou à se protéger du soleil, mais bien à aider les personnes qui souffrent de quelques problèmes de vue.
On les appelle alors au 13e siècle, les bésicles clouantes. Ce sont deux verres convexes ronds, entourés généralement de bois, de corne ou de cuir, attachés individuellement à des manchons qui sont reliés par un clou. Les verres concaves ne feront leur apparition que 200 ans plus tard. Les bésicles sont réservées à la bourgeoisie, et deviennent rapidement un signe d’érudition. Encore aujourd’hui d’ailleurs, on a l’air plus intelligent avec des lunettes, même si elle ne corrige que la vue, c’est un phénomène qui ne s’explique pas.
Dés le 16e siècle vient l’apparition des monocles, qui deviennent déjà un accessoire de mode, puis les binocles voient le jour au 18e siècle. Tous les modèles sont toujours liés à la bourgeoisie. C’est au 19e siècle que les lunettes se démocratisent. Les techniques de fabrication sont plus nombreuses, et elles deviennent alors plus ergonomiques, plus légères mais surtout plus excentriques qu’auparavant.
La lunettes de soleil voit le jour en 1917, Guiseppe Ratti les imagine pour les aviateurs, puis sa marque attirent aussi les pilotes automobiles, et enfin les stars de cinéma lancent une mode qui reste d’actualité aujourd’hui. De nos jours, certains portent même des lunettes de soleil en intérieur, ce qui n’a absolument aucune utilité, mais on ne négocie plus avec le style.
La casquette
Elle est directement inspirée du képi, et est d’abord un élément de costume militaire au 16e siècle. On la trouve par exemple sur la tête des officiers supérieurs des armées russes et prussiennes lors des guerres napoléoniennes. Très rapidement, elle fait son apparition dans tous les corps de métier de la classe ouvrière, du chauffeur de train au postier, et les écoliers en reçoivent une en France en signe de reconnaissance.
À partir des années 30, elle devient plus sportive et ressemble déjà à la casquette que nous connaissons aujourd’hui. Ce sont les tennismans ou les tenniswomans qui commencent par la porter, suivit rapidement par les joueurs de base-ball et les cyclistes.
Aujourd’hui, la casquette, est un objet de mode très prisé dans le milieu du hip-hop notamment, où elle ne sert plus toujours de protection contre le soleil, mais bien à affiner un style. (le moment de se ré-ecouter notre mixtape trip-hop by Degiheugi ?)
La cravate
Si aujourd’hui, elle est signe d’élégance, il faut savoir qu’autrefois, la cravate n’était rien de plus qu’une écharpe. Elle est, comme la casquette, née pour des besoins militaires au 17e siècle. C’est un régiment de hussards croates créé sous Louis XIII, qui l’utilise pour se protéger du froid. Il s’agit d’un régiment de cavalerie, que l’on nommera quelques années plus tard la « Royal-Cravates ».
Quelques dizaines d’années après, la bourgeoisie européenne remplace les jabots de dentelle par la cravate, qui se veut plus confortable et moins encombrante. Sous Louis XIV, la cravate trouve ses lettres de noblesse, et né alors le métier de cravatier.
Lors de la révolution, la cravate est synonyme de bourgeoisie, et il y aura même des débats pour décider si elle doit être interdite, mais au contraire, elle se démocratise. Elle est alors plus bouffante et se nomme cravate Garat, du nom d’un comédien qui la portait chaque jour. La cravate régate, qui est l’ancêtre de nos cravates actuelles, apparaît au début du 20e siècle. Depuis il y a eu différente coupe, plus fines, plus épaisse, plus courte ou plus longue, mais la cravate est toujours un objet de mode très utilisé, que ce soit dans les bureaux, ou lors d’événements particuliers. Elle reste un signe d’élégance.