C’était dans ma grande naïveté, que l’année dernière j’ai préparé ma valise pour les vacances de Noël en pensant que ces jours de fêtes seraient reposants. Mais voilà, j’avais oublié une fois de plus, qu’il n’y avait rien de plus frustrant qu’un repas de famille ! Je vous présente donc (roulement de tambour) les super frustrations d’un repas de famille à « la » Noël (c’est ma mamie qui dit « à » la Noël au passage).
Frustration n°1 :
Comme toujours tu mets tes plus jolies guenilles (vie étudiante oblige) pour te présenter convenablement devant la gente octogénaire familiale et leurs bisous qui piquent. Tu fais également une sincère accolade aux franchouillards alcooliques qui t’ont appris la vie et sont toujours là pour remplir ton verre accompagné de la fameuse « Hé Bah ! J’te r’sert un p’tit verre ?! ».
Jusque là tout va bien, tu gères (surtout pour les p’tits verres).
C’est alors que tu te compares à celui qui dans la famille a réussit. Paul-Henri, 26 ans, il porte des lunettes, un pull Ralf Lauren en écharpe sur le dos et il dit pleins de mots intelligents comme « conjoncture », « business unit » et « ruban adhésif ».
Ton monde s’écroule. Toi qui n’es même pas sûre de savoir placer le Bangladesh sur un planisphère.
Frustration n°2 :
Bien évidement tu as le droit à la réflexion maternelle de qualité dans la voiture: « Tu éviteras de manger le foie gras des autres cette année ma puce. A ton âge ça va être dur d’éliminer !» Alors que ta grande mère, qui après t’avoir observé engloutir les huîtres, le foie gras, la dinde, les marrons, les coquilles Saint-Jacques, les légumes de saison, le plateau fromage, la bûche de Noël, du pain et trois clémentines, te susurre à l’oreille « Mon poulet ! Tu n’as rien mangé, tu ne vas pas devenir anorexiques comme ces filles à la télé hein !? ».
Te voilà maintenant sans repère (comme Sniper).
Frustration n°3 :
Tu reçois les plus beaux cadeaux de tes rêves :
– Tiens ma chérie, une clémentine et des chaussettes Hello Kitty. On est en guerre, il fait froid et il faut faire attention maintenant !
– Merci. Radin.
Frustration n°4 :
Parlons maintenant tous en cœur de cette question récurrente et agaçante qu’on te pose à chaque fois après ton 3ème verre de champagne mousseux et ton 5ème verre de rouge piquette:
– Alors, t’as un petit copain ? Profonde inspiration
– Non. Je hais l’amour, je ne fais confiance à personne, ça n’existe pas #vivelescoupsd’unsoir. Je cherche encore le grand amour. N’oublis pas de sourire gracieusement.
Frustration n°5 :
Et puis ce moment d’inquiétude arrive. Généralement, les racistes ont parlé, les vieux marmonnent, les alcooliques s’endorment, on a perdu 3 enfants sur 5. Ca n’étonne personne. Alors ta jeune tante cool se retourne vers toi et te dis :
« Bon et toi ? C’est ta dernière année en école de commerce non ? Tu veux faire quoi après ? »
Je réalisais, à cet instant, dans mon corps qui pesait 100kg, que j’étais à quelques mois du chômage et du monde des parents. J’avais pris la décision de réussir mes examens, rendre mon mémoire, trouver un boulot extraordinaire ou de devenir chanteuse en cas d’échec.
Nous sommes en décembre 2016. Je crois qu’il ne me reste plus qu’à devenir chanteuse.
Pour tous les p’tits Loups qui vivent chaque année les super frustrations des repas de famille à « la » Noël, je vous propose un verre de vin chaud le lundi 2 Janvier 2017 à l’Improbable. #réconfort #jenevousoubliepas #onyarriverabienunjour
Pleins de bisous <3 <3 <3